Je ne me souviens même pas d'avoir écrit ces notes en 2016, mais en rassemblant toutes mes notes pour cela, j'ai trébuché sur quelques pages dans un livre ligné... Alors je vais le partager. J'ai souri tant de fois en lisant encore.
J'ai conduit tout droit d'Ottawa au parc Algonquin après la fermeture de la Maison de la Porte. En longeant la côte, j'ai dit "merde, je suis fatigué et j'ai besoin de me reposer". Seul sur ce tronçon d'autoroute, je repère un portail bien dissimulé dans un coin d'un garde-fou. Une serrure sur une chaîne pendante, mais non verrouillée. Je pousse la porte ouverte et que j'entre...
Alors que mes phares traversent la fenêtre avant du chalet, je vois que le réfrigérateur est débranché et sa porte ouverte. Il n'y a personne à la maison. Je range ma voiture sur le côté et je passe la nuit sur une terrasse surplombant un lac.
Avec un sac de couchage, un million d'étoiles et le clapotis des vagues, on pourrait croire que je dormirais bien. Les animaux avaient d'autres plans qui se bousculaient dans la nuit, mais finalement, je me suis endormi.
À 5h30, mon réveil se déclenche, je dois sortir du parc avant que le portail ne s'ouvre. Alors, j'y vais, après un arrêt rapide dans un Tim Hortons, je trouve des douches à une rampe de mise à l'eau du lac des Rousseaux.
Une baignade et une douche, je remballe la voiture et je repars.
C'est tellement relaxant, la vitesse est limitée jusqu'au bout, rien ne presse.
En vérifiant les aires de repos occasionnelles, je m'arrête à Serpent River et, pour mon plus grand plaisir, une famille locale joue déjà dans quelques rapides, donc je sais que c'est sans danger.
J'ai eu ma première sangsue depuis des années, j'ai fait du yoga, des pompes et de la natation.
Mon manque de sommeil me rattrape et je trouve Harmony Beach, un joyau caché mais couvert de panneaux "INTERDIT DE CAMPER LA NUIT". Je demande à un résident : "Je sais qu'il est interdit de camper, vous pensez que quelqu'un va m'embêter", "Non, c'est magnifique ici". Juste un sac de couchage, je m'allonge et je regarde le coucher de soleil. Quand les moustiques sortent, je suis tellement fatigué que je me blottis dans mon sac de couchage et je m'écrase.
Je suis debout avec le soleil, bien reposé cette fois.
J'ai du Shreddies et du café, un peu de yoga, des pompes et un bain dans le lac. Vers midi, j'arrive bien nourrie, reposée et heureuse pour Old Woman Bay à Superior P.P. Un souvenir heureux de mon voyage avec Tracy, mais je n'ai pas été loin quand je me suis promenée dans le parc de Batchawana Bay pour le vérifier. Ils ont un système d'honneur et normalement, je devrais payer, mais tout l'argent que j'économise maintenant, plus je peux errer.
L'OPP passe deux fois. Rien. Je fais signe.
Alors que je marche sur la plage, je discute avec un homme qui vante les vertus de Pancake Bay, alors je m'en vais.
Ce soir, j'ai loué un camping et je le fais différemment. Je m'installe tôt sur la plage, c'est tout en sable et la profondeur augmente plus vite qu'à Ipperwash... C'est si clair que je plonge dans une eau facile de 6 mètres, mais je peux encore distinguer les légères ondulations du fond quand je marche sur l'eau. Encore du yoga et des pompes.
Je me rends compte qu'il est plus solitaire de camper parmi des étrangers que de camper seul et je ne sais pas si c'est l'air frais, mais je me sens merveilleusement bien.
Nouvelle leçon apprise, sauter dans un lac gelé alors qu'on est gorgé peut provoquer des vomissements...
C'est là que j'ai laissé tomber l'écriture, mais c'était quand même une trouvaille intéressante. Mes premiers jours en solitaire. J'ai rencontré une belle fille et son chat nageur qui vivait dans leur camionnette en voyage et qui avaient quitté le Yukon pour le Québec neuf mois auparavant. Je suis vraiment surpris de ne pas avoir écrit sur elle aussi, mais maintenant, je ne me souviens même plus de son nom.
Quoi qu'il en soit, en relisant ceci, c'est une excellente introduction...
PROFITER ET ÊTRE INSPIRÉ POUR VOYAGER VERS L'EXTÉRIEUR ET VERS L'INTÉRIEUR...